Film Instrumentarium Eklekto

 

Le projet vise à mettre en avant la riche collection de l’instrumentarium d’Eklekto. La ligne directrice se focalise sur l’instrumentarium lui-même, en le laissant parler comme un grand instrument de musique. La vidéo n’est donc ni directement pédagogique, ni un catalogue complet et exhaustif de toute la collection. Il n’y a pas de discours parlé qui accompagne le visionnement (présentateur ou voix-off). L’objet final s’adresse ainsi au plus grand nombre, puisque il parle à la faculté de s’émerveiller, tant par les sonorités que par le visuel des instruments mis en scène. Le maître-mot est poésie.

 Procédé formel

 

La vidéo se découpe en 8 à 11 sections (tableaux), d’une durée de 20 à 50 secondes chacun. L’ensemble forme un long parcours à l’intérieur de l’instrumentarium (étagères en hauteur, espace central). La cohérence est assurée par deux procédés, l’un visuel, l’autre musical.

La cohérence visuelle, au-delà des choix esthétiques du vidéaste, est renforcée par la présence d’une bande lumineuse (hors champ) qui progresse tout au long des séquences, à la façon d’une lumière de scanner.

La cohérence musicale est assurée par un filigrane sonore, à savoir la présence d’une caisse claire sur chaque tableau et transition. Ce fil rouge improvisé, et dont l’intensité varie, est réalisé dans un second temps, sur la base d’un pré-montage des différentes séquences de la vidéo. Le musicien créé ainsi un contrepoint musical aux lignes principales. Les séquences principales et la caisse claire sont ensuite mixées dans le montage final.


Fonctionnement des séquences

 

Chaque séquence est centrée autour d’un choix restreint d’instruments. Le musicien improvise sur l’installation préalablement discutée. Afin d’orienter l’improvisation, des courtes citations sont parfois proposées.

L’idée est de créer une improvisation qui se dirige vers la citation, puis de la quitter en transitant vers la séquence suivante. Les citations apportent ainsi un ancrage au projet, et constitue aussi un clin d’œil pour les connaisseurs qui visionneraient la vidéo. Elles peuvent se réduire à la plus stricte allusion (quelques notes), voire disparaître totalement si le percussionniste n’en a plus l’utilité.

Les tableaux peuvent être enrichis d’instruments supplémentaires, selon les besoins de la musique ou de l’image.

 Prise de vue

 

Chacune des séquences sera composée de plusieurs plans fixes qui articuleront le jeu musical tout en étant accompagnée par la progression de la bande lumineuse. Les plans seront filmés avec des cadrages serrés, s’attachant aux gestes des percussionnistes, aux matières des instruments en cherchant à rendre compte du grain particulier de cette interaction entre instrument et musicien. L’absence de mouvements de la caméra a pour but de souligner le jeu sur l’instrument.

En jouant sur la profondeur de champ, l’attention pourra être focalisée sur telle ou telle partie de l’instrument, et plus largement de progresser dans les différents univers instrumentaux déployés dans l’instrumentarium. La progression spatiale se fera à la fois par le jeu conjoint de la profondeur de champ et de la lumière.

Le plan sur la caisse claire « fil rouge » fera peut-être lui l’objet d’un léger mouvement de la caméra, comme une lente progression possible de ce son et ces gestes qui nous accompagneront pendant toute la vidéo.

Ce projet a été réalisé grâce au soutien du Fond de transformation de l’Office de la Culture et du Sport de l’Etat de Genève et de la Ville de Genève.

Lien Youtube

 

 

Instruments de percussion

Instruments de percussion

Instruments de percussion

© Sandrine Jeannet